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19.11.2017 Actualités Programme d'aide Tous Asie Ils seront toujours mes enfants.

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Recherche de traces au Népal.  Qu’advient-il des enfants d’antan qui ont grandi dans le village d’enfants SOS et qui doivent trouver des repères dans leur vie d’adulte? Qui le sait mieux qu’une maman SOS, qui se rappelle de ses premiers enfants et raconte comment ceux-ci gèrent leur existence?

Je m’appelle Ganga. J’ai 47 ans. Il y a 17 ans, je suis devenue maman SOS au village d’enfants de Kavre, au Népal. Sur la photo, on me voit à l’époque avec mes onze premiers enfants dans la maison «Kaligan-daki», à laquelle nous avons donné le nom d’une grande rivière du Népal. Bon sang, comme j’étais jeune! Je vais vous raconter les histoires de mes six enfants les plus âgés et vous dire où ils en sont aujourd’hui.

Manisha, 24 ans

Manisha est ma plus grande fille. Elle a rejoint ma famille après le décès sa mère des suites d’une maladie grave. Son père était alcoolique et ne s’occupait plus de Manisha. Et le reste de sa famille était trop pauvre pour pouvoir la recueillir. Dans notre famille, elle a d’elle-même pris le rôle de protectrice de ses frères et sœurs. Elle nous a toujours été d’une grande aide. Les frères et sœurs s’entendent souvent mieux avec la grande sœur. Ils lui racontent ce qui ne doit pas arriver aux oreilles de la mère. Manisha sait y faire pour s’occuper d’enfants, repérer leurs talents, les éduquer et les encourager. C’est son métier aujourd’hui: elle étudie l’éducation des enfants dans la capitale Katmandou. Elle nous rend régulièrement visite et nous nous appelons aussi souvent que possible. Je me réjouis de savoir qu’elle est déjà autonome.

Umesh, 21 ans

Umesh est mon fils aîné. Il n’avait plus personne après le décès de ses parents dans un bidonville. Les travailleurs sociaux me l’ont amené. Sur les plans humain et scolaire, Umesh a évolué de façon admirable quand il était enfant et adolescent. Cette année, il va terminer ses études d’économie. Un emploi dans une banque l’attend ensuite. Au Népal, ce n’est pas facile de trouver un emploi. Mais Umesh y est arrivé, c’est un excellent étudiant. Je suis très fière qu’il soit considéré comme un jeune homme exemplaire à l’université. Ses frères et sœurs ont beaucoup à apprendre de lui.

Sudhav, 20 ans

Le grand glissement de terrain de 1999 a enseveli la maison de la famille de Sudhav, tué ses parents et ses trois frères et sœurs. Quand les secours l’ont trouvé, il était le seul membre de sa famille encore vivant sous les décombres. Après son arrivée chez nous à la sortie de l’hôpital, il ne pouvait ni parler, ni manger ou boire seul. Il ne faisait que nous regarder fixement. Au bout d’une semaine, il m’a dit «Ama», qui veut dire «mère». C’est un miracle que Sudhav ait terminé sa scolarité avec de bonnes notes après cette histoire terrible. Il va désormais à l’école de commerce de Katmandou et souhaite prendre un poste dans l’armée d’ici deux ans. Il vit à Katmandou avec des amis de son âge dans le foyer de jeunes SOS.

Kalpana, 21 ans

Kalpana a rejoint ma famille après le décès de sa mère. Son père s’était remarié et avait rejeté Kalpana. Aujourd’hui, elle étudie le travail social dans un collège sérieux de Katmandou. Pour son métier, elle s’occupe surtout de l’autonomisation des femmes et des mères dans les régions rurales du Népal. Dans deux ans, elle aura tellement progressé qu’elle pourra être autonome professionnellement. Elle vit dans la maison des jeunes SOS à Katmandou, où des animateurs SOS l’accompagnent vers l’indépendance.   Manju, 22 ans – Après le décès de son père, sa mère a abandonné Manju et sa jeune sœur Anju, sans laisser aucune explication. A ce jour, elles ne savent toujours pas ce qu’est devenue leur mère. Ni même si elle est encore en vie. Dans leur jeunesse, cette incertitude fut difficile pour les deux sœurs. Aujourd’hui, Manju a terminé sa formation commerciale et attend les résultats de son examen. Elle travaille comme secrétaire dans une entreprise. Si elle réussit l’examen, elle y sera engagée et pourra s’établir dans la vie. Son métier de rêve: institutrice. Elle nous rend visite pour les fêtes ou à des occasions spéciales, comme mon anniversaire.

Anju, 19 ans

Anju, la jeune sœur de Manju, est très mûre pour son âge. Elle fait preuve d’une forte personnalité. Après ses études, elle a emménagé dans le foyer de jeunes SOS à Katmandou. Elle y a terminé ses études de premier cycle. Elle veut d’abord devenir institutrice, puis directrice d’école. Elle veut voler de ses propres ailes dès que possible, trouver un travail et subvenir à ses propres besoins. Au foyer de jeunes SOS, on la soutient dans cette démarche et on l’y prépare.

La famille

Je suis maman SOS depuis 1998. Au début, la plupart des enfants qui rejoignaient ma famille présentaient de nombreuses carences. Ils ne parlaient pas correctement et avaient besoin de toute mon attention. C’est grâce à mon amour que j’ai changé le destin qui avait été le leur. Progressivement, ils deviennent des enfants heureux. Ils se sont posé des questions dans leur jeunesse: sur la vie, leur passé et leur avenir. Leurs succès me rendent fière; quand ils échouent, je suis triste pour eux. .   Mes premiers enfants sont maintenant adultes, mais ils resteront toujours mes enfants. Quand ils me rendent visite, ils partagent leurs expériences avec mes nouveaux enfants, qui ont désormais besoin de mon assistance. Ainsi grandit et vit ma famille.   Je remercie chaque jour tous les donateurs grâce auxquels je peux faire une différence dans la vie des enfants défavorisés au Népal.