Grâce aux programmes de SOS Villages d’Enfants, les enfants de Dosso sont en meilleure santé que dans le reste du Niger. L’infirmier Ousmane Magagi, qui travaille dans le centre médical SOS local, nous explique pourquoi lors d’un entretien à l’occasion de la journée mondiale de la santé, le 7 avril.
Quelles sont les infrastructures médicales à disposition des habitants de Dosso au Niger?
Il y a l’hôpital régional, un centre pour les mères et les enfants, des centres médicaux intégrés, des cabinets médicaux privés et notre centre médical SOS. Nous travaillons à trois: une assistante médicale, un collaborateur et moi, en tant qu’infirmier. Et un médecin vient nous assister trois jours par semaine.
Qui sont vos patients?
Principalement des enfants de familles SOS, des enfants et adolescents de l’école primaire Hermann Gmeiner et du jardin d’enfants SOS. Mais nous traitons aussi les enfants et familles qui n’ont pas la possibilité de se tourner vers d’autres structures, soit parce qu’elles sont trop éloignées ou parce qu’ils n’ont pas assez d’argent. Chez nous, une consultation coûte 500 CFA (env. 1 franc). Nos consultations médicales sont ainsi les moins chères de Dosso.
Le centre médical SOS de Dosso examine régulièrement des enfants.
De quoi souffrent le plus souvent vos patients?
Les cas de paludisme sont très fréquents et souvent chroniques. Nous traitons aussi beaucoup d’infections cutanées, des pathologies de l’appareil digestif, des infections urinaires ainsi que la grippe. À la saison froide, de nombreuses personnes souffrent également de maladies pulmonaires. Pour les cas les plus graves, nous disposons d’une chambre avec quatre lits. Les patients y reçoivent des perfusions et y sont au calme pour se remettre d’aplomb.
Vous dites que les enfants de familles SOS sont en meilleure santé que les autres?
Oui, et ceci grâce aux contrôles médicaux dont ils bénéficient. Certains traitements leur sont administrés régulièrement, par ex. les vaccins ou encore la vermifugation tous les six mois. Contrairement à bon nombre d’autres enfants, qui ne reçoivent ni examens préventifs, ni soins médicaux lorsqu’ils tombent malades. Bien entendu, SOS Villages d’Enfants souhaiterait pouvoir leur en faire également bénéficier. C’est pourquoi nous avons mis en place d’autres projets à Dosso: une latrine a été aménagée pour 27 familles dans le besoin et trois autres latrines pour une école. Grâce aux assistantes et assistants médicaux bénévoles formés par nos soins, nous avons pu soigner 8500 enfants dans 12 quartiers. Nous avons pu ainsi détecter et traiter plus de 700 cas de malnutrition. Avec l’aide des habitants de Dosso, le circuit d’eau a été agrandi d’un kilomètre. Les habitants ont désormais accès à de l’eau potable salubre grâce aux deux nouveaux points d’eau potable publics. Toutes ces mesures ont permis d’améliorer la santé des enfants de la région.
Le centre médical SOS de Dosso examine régulièrement des enfants.