Le financement participatif est devenu un élément indispensable du quotidien des organisations humanitaires et des ONG. SOS Villages d’Enfants vous présente quelques moyens d’agir vous-même pour une bonne cause.
Le financement participatif ou crowdfunding, littéralement « financement par la foule », est né plus tôt que vous ne le pensez. Le premier projet documenté est la statue de la Liberté, inaugurée à New York en 1886. Si la statue elle-même était un cadeau de la France aux États-Unis pour célébrer leur indépendance, le financement incombait aux États-Unis. Cependant, le pays manquait d’argent. Joseph Pulitzer, rédacteur en chef du New York Times, a donc lancé un appel aux dons pour ce projet monumental. Et quelle bonne idée ! 120 000 participants ont apporté les 102 000 dollars nécessaires en six mois. Le financement participatif est à l’origine de l’un des symboles les plus emblématiques du monde. Depuis lors, cette méthode a connu un essor fulgurant. Le financement participatif devient également un moyen alternatif de collecte de fonds de plus en plus important pour des ONG (Non Governmental Organization) telles que SOS Villages d’Enfants.
1. Financement participatif : un succès au fil des ans
Internet et la numérisation ont permis au financement participatif de s’imposer dans des contextes tant mondiaux que locaux, à grande et petite échelle, et dans des environnements tant commerciaux qu’à but non lucratif. Les projets qui ont vu le jour démontrent le pouvoir que peut avoir un engagement commun. Parmi les campagnes de financement participatif les plus réussies au monde : la montre connectée PebbleTime, la production du film Veronica Mars et le projet « Reading Rainbow », qui offre à 10 000 classes un abonnement gratuit à des livres électroniques via une application.
2. Une formule éprouvée
Dans le monde entier, la plateforme Kickstarter s’est imposée comme leader dans le secteur du financement participatif. En Suisse, par contre, c’est wemakeit qui tient le haut du pavé. Le prestataire peut actuellement se prévaloir de plus de 5 000 projets menés à bien, de plus de 70 millions de francs collectés et d’environ 465 000 membres. Les utilisateurs enregistrés ont la possibilité d’y lancer leurs propres actions : l’éventail va du financement d’un album de musique à la production d’une collection de chaussettes en passant par le financement d’une start-up agricole au Kenya. Il y a donc peu de limites à l’imagination, qui sont très clairement définies par wemakeit. En outre, il existe bien sûr de nombreux autres prestataires pour ce type de service en Suisse.
Les projets de financement participatif permettent la mise en œuvre de plus petits projets dans les pays cibles de SOS Villages d’Enfants.
3. Crowdfunding social
Sur les réseaux sociaux, et surtout sur Facebook, les utilisateurs ont désormais la possibilité de lancer leurs propres campagnes caritatives. Cette fonction n’est pas encore disponible pour les ONG basées en Suisse, mais les citoyens suisses peuvent déjà lancer leurs propres projets de financement participatif pour des organisations à but non lucratif d’autres pays. Un projet particulièrement populaire ? La collecte de fonds à l’occasion de son propre anniversaire. En attendant, les organisations humanitaires suisses peuvent seulement attendre patiemment le lancement de cette fonction et y chercher des alternatives d’ici là.
4. La méthode ludique
Encore en train de streamer, ou déjà en pleine collecte de fonds ? Sur Twitch, les utilisateurs jouent à des jeux, discutent ou font de la musique en direct, sous forme de streaming, devant un public. Ce média jouit d’une popularité croissante, de sorte que de plus en plus de streamers peuvent faire de leur hobby un métier, ou du moins gagner un revenu supplémentaire appréciable. En plus des publicités, ils sont financés principalement par des abonnements payants ou des paiements individuels de leur public. Dans ce cadre, de nombreux streamers de la plateforme organisent désormais également des événements de collecte de fonds. La particularité de cette méthode : l’engagement de la « foule » se fait en direct et est tangible. Les dons entrants, les donateurs et l’état actuel des dons sont visibles par tous à tout moment.
There-for-you.com collecte actuellement des fonds pour un projet au Népal.
5. Le financement participatif de la vieille école
Le « crowdfunding », ça sonne déjà tellement connecté et numérique. Ces campagnes de collecte de fonds peuvent également être menées de manière très traditionnelle. Un exemple ? Un événement lancé entre amis et en famille, où l’on met aux enchères des activités et des cadeaux. En guise d’accroche, vous pouvez définir vous-même un objectif à l’avance, par exemple atteindre 800 francs pour financer l’achat d’un bus scolaire. Il ne s’agit que d’idées, pas d’obligations. Le bon côté de cette méthode : votre cause, vos règles. Du thème et du but jusqu’à la durée du projet, en passant par le nombre de participants et l’objectif, tout dépend de vous.
Vous souhaitez soutenir SOS Villages d’Enfants ? Vous pouvez faire un don direct, chercher un plan d’aide approprié dans notre boutique de dons ou lancer votre propre campagne de collecte de fonds via le financement participatif. Dans tous les cas, nous vous remercions beaucoup pour votre engagement.