Selon les estimations actuelles, plus de 15 millions d’enfants dans le monde grandissent sans parents.
Durant une courte période, la petite Malika, originaire du Niger, en a fait partie. D’autres, comme Amarou, ont certes encore une famille aimante, mais souffrent de mauvaises conditions de vie et voient leur avenir s’assombrir. SOS Villages d’Enfants soutient les enfants en crise afin de leur offrir une vie meilleure.
Malika, aujourd’hui âgée de cinq ans, a été retrouvée seule il y a deux ans dans les rues de Maradi, une ville du Niger, en Afrique de l’Ouest. Elle souffrait de malnutrition et semblait malade. Elle avait besoin de recevoir des soins médicaux avant toute chose et a été amenée à l’hôpital le plus proche.
C’est juste après que SOS Villages d’Enfants est intervenue afin de trouver une famille à Malika pour un accueil à long terme. A trois ans, la fillette ne pesait que six kilos. Il fallait donc trouver une famille d’accueil sensibilisée à cette problématique d’une part et fiable d’autre part.
Après quelques semaines, la recherche a porté ses fruits : Malika a été accueillie par Ali Moussa, qui partage sa maison avec sa famille et celle de sa sœur. Malika vit avec eux depuis juin 2019. Bien qu’elle soit encore très mince et petite pour son âge, elle a trouvé l’environnement idéal pour grandir sainement, entourée de personnes qui s’occupent d’elle et lui prodiguent les soins nécessaires.
Les familles qui souhaitent accueillir des enfants suivent une procédure d’admission définie. Une fois passée avec succès, elles commencent une période d’essai avant acceptation définitive. Par la suite, des contrôles annoncés ou surprises ont lieu à intervalles réguliers afin de s’assurer que les droits des enfants sont respectés et leur protection est garantie.
Amarou veut retourner à l’école
Amarou, aujourd’hui âgé de 12 ans, a dû traverser l’épreuve du deuil et de la pauvreté très tôt. Il avait six ans lorsque son père, agriculteur de métier, est décédé. Sa mère n’était alors plus en mesure d’assumer les frais de scolarité d’Amarou. Le jeune garçon, qui aimait aller à l’école et présentait d’excellentes capacités d’apprentissage, se rappelle encore la peine éprouvée lorsqu’il a appris qu’il ne pouvait plus s’y rendre.
SOS Villages d’Enfant a alors intégré la famille dans son programme de renforcement familial et aidé Fatima à générer plus de revenus grâce à son activité. Elle produit désormais de l’awara – des morceaux de tofu frits préparés en trempant, broyant, transformant en bouillie et déshydratant les graines de soja. Elle utilise l’awara frais pour enrichir ses recettes de couscous et de riz qu’elle vend au marché local.
Amarou, quant à lui, a eu la chance de fréquenter l’École passerelle. L’adolescent n’a pas seulement réussi à se réinsérer sans problème, il a aussi pu réintégrer l’école publique. En plus d’être un élève brillant, Amarou est un joueur de football passionné. Son souhait pour l’avenir est de poursuivre ses études. Il lui arrive, quand il parvient à libérer du temps, d’aider Fatima à vendre sur le marché. Pas parce qu’il le doit, mais parce qu’il le veut.
Les histoires de Malika et d’Amarou sont tragiques mais elles ont connu un dénouement positif grâce à l’aide de SOS Villages d’Enfants. Beaucoup trop d’enfants n’ont pas cette chance. Sans parents ou vivant dans des familles en crise, ils ont besoin d’une aide urgente.