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30.08.2019 Actualités Aide d'urgence Programme d'aide Tous Mondial Explosion des cas d’Ebola en Afrique de l’Ouest

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Plus de 28 000 personnes ont été contaminées durant l’épidémie d’Ebola qui a touché l’Afrique de l’Ouest de 2013 à 2015 et 11 000 ont trouvé la mort. Klubo Mulbah, médecin et cheffe d’équipe au Liberia, a contracté le virus Ebola en 2014 alors qu’elle s’occupait de patients au centre médical de SOS Villages d’Enfants à Monrovia. Klubo Mulbah raconte son expérience durant la crise Ebola au Liberia.  

 

«2014 fut une année effrayante et dangereuse pour le personnel de santé au Liberia. La plupart des hôpitaux à Monrovia étaient fermés aux visites de routine. Le centre de santé SOS était l’un des seuls endroits où il était possible de faire des examens médicaux généraux ou de passer un test de dépistage d’Ebola. Toutefois, il était très difficile pour nous de reconnaître le virus Ebola. Certains symptômes s’apparentent à ceux de la Malaria, du Typhus ou d’autres maladies populaires. On recevait sans cesse à la clinique des personnes qui vomissaient du sang. Chaque jour, nous devions partager leur souffrance.  

Quand l’épidémie a explosé, ma famille me disait de renoncer à mon poste au centre médical SOS. Mes sœurs vivant aux USA m’appelaient tous les jours et considéraient que mon métier était trop risqué. Toutefois, je ne pouvais pas me résoudre à faire demi-tour. J’estime que c’est mon devoir de sauver des vies.  

Quelques semaines après avoir ausculté de nombreux patients atteints d’Ebola et après avoir perdu un membre de l’équipe, je commençai moi aussi à éprouver des douleurs. Je suis allée à l’hôpital et j’ai dit à mes collègues que j’étais malade. Après m’avoir fait passer quelques tests, on découvrit que j’avais le Typhus. On m’attribua une chambre à l’hôpital, me soigna et je pus sortir. Quelques jours plus tard, une ambulance m’emmena au centre de traitement d’Ebola de Médecins Sans Frontières. J’avais fait une rechute et je savais que maintenant j’avais Ebola.  

 

«Si je devais surmonter cette étape encore une fois, je ferais exactement la même chose. Si j’avais quitté le navire en pleine tempête, je n’aurais jamais pu me regarder dans une glace. Si je suis cheffe d’équipe et médecin, c’est pour la simple et bonne raison que je veux sauver des vies.» 

 

Après quelques semaines de traitement, je pus à nouveau sortir et je suis allée à la maison, dans ma famille. Le plus dur avec Ebola, c’est que cette maladie t’enlève toute humanité, notamment en ce qui concerne la relation avec la famille. Durant 90 jours, je vécus loin de ma famille. Afin de les protéger, je devais mettre une barrière entre mes enfants et moi. Ma famille portait des gants pour me toucher et je devais toujours manger seule. Finis les accolades, les câlins, l’intimité. De plus, je dus tout réapprendre. Je réappris à marcher, car durant le traitement, ma jambe gauche s’était engourdie. J’étais si faible que je devais demander de l’aide pour pouvoir ouvrir une bouteille d’eau. Encore aujourd’hui, je ressens un engourdissement dans ma jambe gauche et ma vue a baissé.  

Ebola en Afrique de l’Ouest

Klubo Mulbah, médecin et cheffe d’équipe au Liberia, a contracté le virus Ebola en 2014 alors qu’elle s’occupait de patients au centre médical de SOS Villages d’Enfants à Monrovia.