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23.05.2023 Actualités Tous Suisse Bienvenue à vous, Sarah Atcho

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Sarah Atcho est notre nouvelle ambassadrice ! À notre plus grand bonheur, la sprinteuse se met au service des enfants dans le besoin en devenant ambassadrice de SOS Villages d’Enfants Suisse. 

Dans cet entretien, elle évoque ses expériences personnelles, ses motivations et son choix de s’engager à nos côtés.

En tant qu’organisation d’aide aux enfants, une question nous brûle les lèvres : Quel souvenir gardes-tu de ton enfance ? Quelle influence a-t-elle eu sur toi ? 

Je pense que mes plus beaux souvenirs d’enfance sont les vacances avec mes parents et mes frères et sœurs. Nous avions la chance d’avoir de la famille au Maroc et en Côte d’Ivoire, et nous passions un mois ou deux dans l’un des deux pays chaque année. Toute la famille était réunie. Comme nous partions en voiture de Suisse, le voyage durait longtemps, très longtemps. C’étaient toujours des moments joyeux, et je pense que c’est aussi ce qui a créé les liens familiaux étroits que nous entretenons aujourd’hui.

Comment décrirais-tu la vie avec ta famille ? Y a-t-il certains aspects que tu as particulièrement appréciés ?

Je pense que j’ai eu beaucoup de chance d’avoir des frères et sœurs. On apprend ainsi des valeurs telles que le partage, le respect et la bienveillance. Je viens par ailleurs d’une famille de bons vivants. Quand des amis ou des connaissances viennent à la maison, ils disent souvent qu’il y a toujours du bruit, de la musique, que les gens dansent et mangent, et que l’atmosphère est chaleureuse et vivante.

As-tu des modèles ?

Mes parents, parce qu’ils viennent d’Afrique et ont dû faire leurs preuves en Europe. Mes parents sont issus de la première vague d’immigration et ont vécu des moments difficiles à cause du racisme et de l’exclusion. Mais ils nous en ont protégés, ce qui nous a facilité la vie ici, notamment à l’école. Et malgré tout, mes parents adorent vivre en Suisse. C’est un pays magnifique, ils le comparent toujours à une image de carte postale. Et ils apprécient les droits dont on jouit ici et les possibilités qu’offre le pays. C’est grâce à eux que nous avons ces droits et ces possibilités. Ils sont un véritable modèle pour moi. Nos parents ont tout sacrifié, ils sont venus seuls, et ils ont construit quelque chose d’incroyable pour nous.

Et dans le domaine du sport ?

Je ne pense pas être née sportive. Dans mon enfance, je ne pratiquais aucun sport et je n’avais donc pas de modèle. Mais on me disait à l’école que « j’avais du talent. C’est comme ça que j’ai appris à apprécier le sport. Je suis contente que l’école m’ait orientée vers cette voie.

Le soutien aux enfants et le développement des talents jouent un rôle important dans nos programmes. Comment en es-tu venue à l’athlétisme ? Comment as-tu été accompagnée ?

Bonne question. Premièrement, parce qu’on faisait du sport à l’école et deuxièmement, parce que j’ai remarqué que j’étais un peu meilleure que les autres filles de mon âge. Mes parents souhaitaient par ailleurs que je fasse quelque chose après l’école, plutôt que de rester à la maison à ne rien faire. Ils ont toujours mis un point d’honneur à structurer leur vie et celle de leurs enfants, et je pense que c’est quelque chose qui a fait de moi la personne que je suis aujourd’hui. J’aime les choses bien organisées, j’aime avancer et j’aime apprendre.

De plus, j’ai la chance d’avoir autour de moi des personnes formidables qui m’encouragent et avec lesquelles je m’entends bien. Jacky Delapierre, le directeur du club, m’a soutenue dès le début. Et il ne m’a pas laissé tomber, même les années où je n’étais pas vraiment en forme. Cette confiance m’a permis de poursuivre ma carrière et d’évoluer.

Outre le sport, qu’est-ce qui te fait vibrer ?

Dans le monde du sport et dans les médias, j’ai la réputation d’avoir de la repartie et de défendre haut et fort mes valeurs. Par exemple, la conscience environnementale est très importante pour moi et j’incite les autres à faire un minimum d’efforts pour la planète. Il me tient également à cœur d’aider les femmes et les enfants. Je suis par exemple active dans les écoles pour expliquer que le sport peut être d’une grande aide. Et puis le racisme me révulse. Il s’agit d’un sujet clivant, qui me tient particulièrement à cœur et dont je n’ai pas peur de parler.

Ce sont les thèmes qui me motivent le plus et je fais de mon mieux pour changer un peu les choses.

As-tu fait toi-même l’expérience du racisme ?

Quand j’étais plus jeune, c’était mon quotidien. Des remarques comme « tu dois savoir bien danser, puisque que tu es noire« a mère doit bien cuisiner », etc. Pendant 18 ans, je ne suis jamais sortie avec mes cheveux frisés naturels. C’était une honte pour moi de ne pas avoir les cheveux lisses comme tout le monde.

Plus je grandissais, plus les expériences racistes devenaient directes et brutales. Je n’ai pas encore trouvé la bonne manière de réagir à ces expériences, ni de réponse aux questions qu’elles posent. Aujourd’hui encore, je pleure dans ces situations, en essayant de cacher mes larmes. Je fais de mon mieux pour être quelqu’un de bien, et le fait d’être réduite à une couleur de peau et à des préjugés est vraiment difficile. Surtout quand ça se passe en public, quand les gens autour de moi se taisent et détournent le regard.

Je cherche toujours la bonne façon de gérer ce genre de conflits. Les ignorer serait une erreur, parce que les racistes se sentiraient dans leur droit. Et personne n’apprendrait quoi que ce soit. Mais je n’ai pas encore trouvé la réponse parfaite.

Qu’est-ce qui t’a incitée à soutenir SOS Villages d’Enfants ?

J’ai l’impression que SOS Villages d’Enfants réunit toutes les valeurs qui me tiennent à cœur. J’ai tiens également à avoir une influence sur les potentiels, sur les bases. Pour moi, les enfants sont le symbole. J’ai eu la chance d’avoir des parents qui savent s’adapter et évoluer. C’est quelque chose qui m’a vraiment aidée à avancer dans ma vie quotidienne. Ils ont beaucoup changé depuis mon enfance. Ils ont grandi.

J’ai une petite communauté autour de moi, et si je parviens à changer positivement quelque chose dans la vie d’enfants du monde entier, ce serait un grand succès. En m’exprimant sur la scène publique, je peux peut-être faire bouger les choses. Je pense que si tout le monde y met du sien, nous pouvons faire bien plus.

Et pour conclure : Que signifie la famille pour toi ?

Pour moi, la famille est un refuge. Elle est synonyme de soutien inconditionnel, d’amour inconditionnel. La famille est une chose si puissant equ’on ne peut pas s’en passer. J’ai conscience que le soutien de mes frères et sœurs et de mes parents compte énormément, qu’il m’a façonnée et qu’il me rend encore plus forte aujourd’hui.

Responsable du contenu:

David Becker

Lorsque je crée du contenu en mots et en images, je suis inspiré par la vue d'ensemble et touché par les petits détails.

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