Retour à l'école

05.08.2025 Éducation

La pauvreté, le travail et les déménagements obligent de nombreux enfants au Niger à abandonner l'école. Les classes passerelles leur offrent une nouvelle chance. Avec patience et dévouement, l'enseignante Roumanatou aide des enfants comme Idriss et Nadia à prendre un nouveau départ.

Au Niger, plusieurs raisons obligent les enfants à interrompre leur scolarité. Souvent, ils doivent aider à la maison ou travailler pour subvenir aux besoins de leur famille. Un autre problème est le déménagement fréquent des parents à la recherche de travail, empêchant les enfants de s’intégrer durablement dans une école. Pour permettre aux enfants concernés de réintégrer le système scolaire classique, nous proposons un accompagnement à travers des classes passerelles. Roumanatou, 26 ans, enseigne dans l’une d’entre elles à Kantché. Sa classe compte actuellement 30 élèves, dont 27 filles et 3 garçons, un chiffre qui prouve une fois de plus que les filles sont les premières à être retirées de l’école et qu’elles passent après leurs frères. « Certains élèves présentent de sérieux problèmes de discipline, tant dans la salle de classe qu’en dehors. Une approche psychologique individuelle est donc indispensable, ainsi qu’une bonne dose de patience et de compréhension. Bien plus que dans une classe traditionnelle », explique cette enseignante engagée à propos des défis auxquels elle doit faire face. Parmi ses élèves figure Idriss, 10 ans. Lorsqu’on lui demande quel métier il souhaite exercer plus tard, il répond qu’il aimerait devenir médecin dans son village natal. C’est l’un de ses anciens professeurs qui l’a inscrit à la classe passerelle pour lui permettre de reprendre sa scolarité. « J’aimais beaucoup mon ancien professeur. Il ne se mettait jamais en colère et nous racontait souvent des histoires passionnantes. »

Ce projet contribue à atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies :

SDG 4 : Éducation de qualité

Nadia, 13 ans, fait aussi partie des élèves de Roumanatou. Elle a longtemps dû aider à la maison, avant d’abandonner complètement l’école à cause de ses mauvaises notes. La classe passerelle représente une nouvelle opportunité pour elle. Comme beaucoup de ses camarades de classe, elle rêve de devenir enseignante. « Les classes passerelles offrent une seconde chance aux enfants qui ont quitté l’école. L’an dernier, j’ai eu l’occasion d’accompagner une élève brillante dans sa réintégration au sein d’une classe passerelle. Elle avait abandonné l’école et avait été contrainte de partir en Algérie pour des travaux forcés. Après avoir passé ses examens, elle a obtenu d’excellents résultats qui dépassaient de loin toutes les attentes », nous raconte fièrement l’enseignante. Les élèves des classes « ponts » commencent par six semaines de cours dans leur dialecte régional avant d’apprendre le français. Cela leur permet de construire une base solide et de mieux comprendre les contenus scolaires afin de pouvoir réintégrer les cours normaux par la suite.

219

classes passerelles ont pu être soutenues au Niger en 2024.

Deux uniformes scolaires pour un enfant

Avec un uniforme scolaire, permettez à un enfant d’aller à l’école.
85
.–

Une année de rescolarisation

Permettez à un jeune de retourner à l'école.
150
.–

Une bibliothèque scolaire pour les élèves

Favorisez la culture générale et les capacités de lecture de toute une école.
600
.–

Parrainage thématique : éducation

Votre parrainage de cœur
à partir de
30
.–

Responsable Contenus :

David Becker

Lorsque je crée du contenu en mots et en images, je suis inspiré par la vue d'ensemble et touché par les petits détails.

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