Le projet SOS Villages d’Enfants «100 Children go to school» a permis à Adwoa de sortir de la rue. La scolarisation des enfants offre le choix d’un avenir au lieu d’un travail quotidien mal rémunéré.
Depuis la mort de sa mère, Adwoa (15 ans) vit avec sa tante Maame. Son père a disparu sans laisser aucune trace peu après le décès de sa femme et n’a toujours pas été retrouvé. La situation financière de Maame se limite aux revenus de la vente de nourriture (cuisine de rue). Elle n’a aucune formation lui permettant d’effectuer un travail mieux rémunéré. Ses revenus n’étant pas suffisants pour payer les frais de scolarité et autres dépenses, Adwoa a été obligée de soutenir financièrement sa tante en occupant des emplois temporaires jusqu’en mars 2019. Elle travaillait alors dans la rue comme porteuse. Se consacrer à des études et à une formation lui semblait alors un projet lointain. Au Ghana, la scolarisation des enfants reste un défi et Adwoa n’est pas un cas isolé.
La population de Zuozugu, une communauté du nord du Ghana non loin de Tamale, tire principalement ses revenus de la vente de marchandises sur un marché situé à proximité. Quand dans un couple l’un des conjoints meurt, l’autre se trouve souvent bien démuni et quitte le foyer. Les membres de la famille encore présents s’occupent alors des enfants de leurs proches, à condition que leur situation financière le permette d’une manière ou d’une autre. Si ce n’est pas le cas et qu’il n’y a aucune organisation humanitaire sur place, les orphelins finissent dans la rue.
Au secours des enfants grâce au projet «100 Children go to school»
Des collaborateurs de SOS Villages d’Enfants ont mis en place le projet «100 Children go to school» dans le cadre des programmes SOS de renforcement de la famille à Tamale, grâce auxquels l’ONG soutient des communautés entières au niveau régional. L’objectif consistait à améliorer la situation financière précaire des personnes responsables d’enfants et des enfants eux-mêmes. La pauvreté ne doit pas priver d’éducation. Telle était la devise du Ghana. Au total, 120 enfants et leurs proches bénéficient de ce projet. Outre la prise en charge des frais de scolarité, SOS Villages d’Enfants offre des possibilités de formation pour les adultes, des formations sur la garde et l’éducation des enfants et encourage l’indépendance financière des femmes en leur permettant de rejoindre des groupes d’épargne et de crédit.
«Une bonne éducation, voilà la solution. C’est ce que disait ma mère.» – Adwoa
Adwoa (15 ans) retourne à l’école.