Il y a un an, deux familles ukrainiennes trouvaient refuge dans un ancien centre de réhabilitation à Gilly. Pour marquer cet anniversaire particulier, la sprinteuse Sarah Atcho, nouvelle ambassadrice de SOS Villages d’Enfants Suisse, a rendu visite aux familles.
Le conflit ukrainien, qui a commencé en février 2022, a causé de nombreux déplacements de population vers plusieurs pays d’Europe. La Suisse a accueilli plus de 75 000 réfugié.e.s, parmi lesquel.le.s les familles Horokhovatska et Syrotenko, qui se sont installées dans le canton de Vaud, notamment grâce au soutien de SOS Villages d’Enfants Suisse.
À l’occasion du premier anniversaire de l’accueil de ces deux familles ukrainiennes à Gilly, ces dernières ont reçu la visite de la sprinteuse suisse, récemment nommée ambassadrice de SOS Village d’Enfants Suisse, Sarah Atcho. L’athlète a pu échanger avec les deux familles autour d’un goûter suivi d’une activité ludique.
Le 6 juin 2022, deux familles ukrainiennes qui avaient quitté les villes de Sumy et Volchansk (région de Kharkiv) faisaient leur arrivée en Suisse et s’installaient à Gilly grâce au soutien des organisations SOS Villages d’Enfants Suisse et tipiti. Les 16 enfants et 4 adultes se sont bien intégrés en Suisse et s’y sentent bien, malgré le contexte difficile dans leur pays d’origine. Les enfants sont scolarisés dans des écoles de la région (Gilly, Rolle ou Aubonne selon leur âge) et les parents suivent des cours de français.
La famille Syrotenko compte 9 enfants. Les parents, Tania et Igor, et leurs deux enfants biologiques, Bogdana et Emanuel, ont accueilli dans leur famille 7 autres enfants : Maria, Tymofil, Olena, Olesia, Diana, Serhil et Vladislav. La famille Horokhovatska, quant à elle, est composée d’un parent et de 7 enfants : la maman Svitlana et ses deux enfants biologiques, Bohdan et Elizabeth, sa petite-fille Kamila, ainsi que ses 3 enfants d’accueil Daniil, Yegor, Oleksandr et sa fille adoptive Anastasia.
Svitlana Horokhovatska, 54 ans, envisage l’avenir avec optimisme : « Je vais continuer à apprendre la langue afin de m’intégrer encore plus en Suisse, car je m’y sens bien. J’aime le fonctionnement du pays et j’apprécie aussi beaucoup sa population, qui est toujours très respectueuse et a envie de nous aider. J’espère pouvoir rester en Suisse sur le long terme. »
Pour Elizabeth, 13 ans, la Suisse est synonyme d’opportunités : « Je me sens bien ici, j’aime beaucoup le système scolaire et je suis heureuse d’être dans un pays qui m’offre autant de possibilités ». S’il est encore difficile pour l’adolescente de vivre loin de ses proches, elle est heureuse de pouvoir continuer de pratiquer deux sports qui la passionnent : la natation et la danse.
Après une année, le conflit continue de mettre en danger les populations en Ukraine. Dans ce contexte, il est impossible pour les deux familles de rentrer dans leur pays d’origine. Afin de leur permettre de reprendre une vie plus stable et de s’installer à long terme en Suisse, SOS Villages d’Enfants Suisse et tipiti mettent tout en œuvre pour que les deux familles aient leur propre logement d’ici la rentrée scolaire en août 2023. La recherche d’un logement adéquat s’avère toutefois difficile. Pour les deux familles, l’enjeu est de pouvoir se développer en toute indépendance, avec un accompagnement social et psychologique prévu par tipiti. En Suisse alémanique, dans le canton d’Appenzell, six familles ukrainiennes ont déjà pu être relogées de manière permanente avec l’aide des deux organisations.